Orientation scolaire/post scolaire ou réorientation professionnelle : et si le confinement était un révélateur de sens ou de non-sens ?
Mettez-vous dans la peau d’un étudiant qui doit faire un choix d’orientation en vue d’exercer son futur métier ! Ou essayez de vous mettre à la place d’un adulte souhaitant se réorienter professionnellement !
La crise du covid 19 et le confinement ne sont-ils pas des révélateurs de sens ou de non-sens par rapport à la notion même de « travail » ?
On nous parle de fonctions essentielles et non essentielles ? Essentiel mais par rapport à quoi, à qui ? Face à un virus qui nous paralyse dans nos vies quotidiennes et dans nos activités professionnelles si celles-ci sont considérées comme non essentielles ?
Oui, mais si nous portions notre regard au-delà de cette parenthèse pandémique ?
Je me questionnais récemment sur la notion de travail, de salaire : Le travail c’est avant tout une interaction avec notre milieu pour satisfaire nos besoins fondamentaux (théorie des besoins de Maslow) ayant évoluée de la chasse/cueillette à un système capitaliste ou l’employé/l’ouvrier loue ses services afin d’obtenir un salaire sans plus détenir l’outil de travail nécessaire à son accomplissement (du moins pour la plupart des travailleurs aujourd’hui).
Par ailleurs, selon la philosophe Simone Weil : « C’est par le travail que la raison saisit le monde et s’empare de l’imagination folle ». Car oui, le travail répond à notre besoin de survie mais il a aussi une fonction de transformation du monde, de maîtrise de soi sans quoi il est vrai qu’il se limiterait à une vulgaire « marchandise » une fois les besoins de survie fondamentaux satisfaits.
La notion de travail est en pleine mutation. Nous nous dirigeons vers une nouvelle polarité du monde professionnel avec d’un côté des profils d’emplois très qualifiés (les créatifs et ceux qui feront fonctionner les robots de demain) et de l’autre des emplois de services à la personne qui sont justement ceux qui sont actuellement moins bien rémunérés et dans cette crise Covid 19 qualifiés d’essentiels (infirmier, aide-soignant, personnel d’entretien, chauffeur de bus, personnel de maison de repos, caissier, travailleurs sociaux, …). Quel paradoxe ? Où est la valeur du travail ? Commet est-elle calculée ? Pourquoi l’employeur consent-il à donner plus ou moins de rémunération pour ces fonctions ?
Une autre catégorie de travailleurs émerge dans ce paysage : l’auto-entrepreneur qui aurait un sentiment erroné de liberté et contribuant à l’«ubérisation » du marché du travail, ce compris les faux indépendants. Avoir un seul client est-ce être indépendant ?
Au-delà de ces mutations, et sans doute clivages, à l’avenir nous seront certainement moins nombreux à travailler et durant moins d’heures, d’où la réflexion en cours sur « le revenu universel » !
Les meilleurs économistes n’ont pas de certitudes absolues quant à l’évolution du paysage du « marché du travail ».
Alors, revenons à l’étudiant qui doit faire un choix d’études ou du travailleur/demandeur d’emploi confronté à une réorientation professionnelle. Comment choisir ? Vers quoi me diriger ? Quelle est la meilleure option ?
Essayez de répondre aux questions suivantes fondamentales pour vous : Quel métier m’assurera d’avoir un travail stable ? Une bonne rémunération ? Un sentiment d’utilité ? Un épanouissement personnel ?
Un seul conseil, dans ce dédale de sens, recherchez votre propre échelle de valeurs et prenez l’option qui se rapproche le plus de ce qui vous porte, vous motive et vous mène à ressentir cette notion de « Flow » définie en psychologie positive comme un état mental atteint par une personne lorsqu’elle est complètement plongée dans une activité et qu’elle se trouve dans un état maximal de concentration, de plein engagement et de satisfaction.
C’est déjà un objectif en soi tant est qu’il respecte l’humain et des valeurs collectives pour le « bien » de tous que ce dernier soit aujourd’hui considéré comme essentiel ou non essentiel !