My Home is my castle
« My home is my castle » : Comment survivre confinés sur un territoire partagé?
Une famille type au temps du Covid pendant la session d’examens des plus jeunes :
Maman télétravaille à domicile pour ses formations, ses coachings, ses recherches. Papa a toujours continué à travailler à l’extérieur dans le secteur alimentaire « essentiel », fabriquant une substance liquide autorisée de couleur jaunâtre à consommer avec modération ! La fille cadette en secondaire en ½ journée à l’école, les deux fils aînés aux études supérieures en pleine session d’examens et déjà à la maison depuis de longs, très longs mois, …
Comment parvenir à éviter le basculement en conflit ouvert dans ce contexte lorsqu’on vit, travaille, mange, dort, transpire (l’entretien physique est indispensable à la maison et dégage parfois de multiples effluves succulents dans l’antre des mâles adolescents en pleine explosion hormonale !) à 5 sous le même toit ?
Le domicile est habituellement un lieu de vie mais aussi de transit surtout pour les plus jeunes en quête de liberté (sorties, voyages, amis, …). Il devient depuis quelque temps un territoire qui ressemble plutôt à une réserve naturelle marquée par des clôtures invisibles. De nouveaux rituels, de nouvelles bulles font leur apparition. Lorsqu’en temps normal chacun rentre dans le nid après les cours, le travail, ce premier est alors un lieu de calme, de ressourcement. Aujourd’hui l’expression « My home is my castle » ne revêt plus le même sens de protection, d’apaisement. Celui qui reste en permanence dans ce « castle » envie parfois les aventures extérieures de celui qui part « à la chasse ». D’ailleurs celui qui télétravaille vit chaque petite sortie comme une mini-aventure lui permettant de parler notamment de ce qu’il vit à la maison, ce qui intéresse moyennement son interlocuteur puisqu’il vit la même chose avec des configurations variables ! Il faut bien alimenter les conversations familiales avec des petits riens.
Cette famille c’est la mienne mais elle ressemble aussi à ce que j’entends durant mes séances de coaching tant avec les jeunes qu’avec les adultes!
Pas de recette miracle mais quelques ingrédients à tester : respecter le territoire de chacun à l’intérieur du territoire commun, trouver des sources d’évasions physiques et intellectuelles réelles ou virtuelles, bouger dedans et dehors, lire, écrire, … Et pour les parents : tolérance avec les comportements et adaptations de nos jeunes ! Ils sont vraiment très, très, patients et tolérants avec nous les adultes !